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Il s’agit d’une fiction construite autour de l’incendie qui, le 15 avril 2019, a ravagé la cathédrale de Paris. un événement inconnu : mégot, négligence, problème de sécurité, le feu qui se propage très vite, le toit en flammes, la flèche de Viollet-le-Duc qui s’effondre et les sapeurs-pompiers qui se fraient un passage au milieu de la foule agglutinée sur les quais pour assister au désastre. Le film, tourné en partie dans la cathédrale de Bourges, aussi dans la basilique de Saint-Denis, financée par François Pinault, mécène de la restauration de Notre-Dame, raconte comment les héroïques soldats du feu vont tout faire pour sauver ce qui peut l’être. Un film catastrophe au sens propre. 

Comment Jean-Jacques Annaud transforme un documentaire un chef d’œuvre du suspense.

Le pari du réalisateur, qui a eu de mauvaises critiques presse au départ, est pourtant pleinement réussi. La reconstitution est juste, réaliste, sublime parfois dans les flammes et la chronologie dramatique de cette incendie est parfaitement retranscrite. Même si on imagine le dénouement, le suspens s’installe tout le long du film et on comprend que grâce à l’héroïsme d’une poignée de pompier volontaire, le pire a pu être évité.

On se dit à la fin que Jean-Jacques Annaud est un peu notre Spielberg, ce cinéaste surdoué qui magnifie une histoire par la force des images et l’émotion. Les images sont magnifiques et saisissantes ; on n’oubliera pas les images des rivières de plomb fondu, la petite fille et le cierge, ou celles des chants de fidèles le long de la Seine…