Un vol Dubaï-Paris s’écrase dans le massif alpin. Comme dans toutes les catastrophes aériennes, le bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) entre en piste pour déterminer les circonstances précises du drame, notamment en autopsiant la fameuse boîte noire (qui, comme chacun sait, est plutôt rouge), dans une séquence ici filmée comme une opération à cœur ouvert. Nous sommes au royaume de la précision extrême, on doit bien cela aux victimes. À ce titre, Mathieu Vasseur (Pierre Niney) est plutôt du genre tenace. S’agit-il d’une erreur de pilotage ? D’une défaillance technique ? D’un sabotage ?
Qui a dit que le Thriller français n’existait pas ? Pierre Niney porte avec efficacité ce film captivant aux nombreux rebondissements. Le doute s’installe rapidement dans cette enquête effrénée. Le héros aboutit à des théories successives de plus en plus folles et s’enferme dans la recherche de sa vérité, on l’accompagne sur son chemin de croix en espérant secrètement qu’il se trompe.
Yann Gozlan nous montre toute l’étendu de son talent avec un grand nombre de scènes superbement bien réalisées. La bande sonore est un travail d’exception nous permettant d’encore plus nous plonger dans l’univers du film et de ne plus jamais en ressortir. La mise en scène est virtuose, le scénario plus que plausible et très bien construit, le jeu des comédiens est d’une très grande justesse. Bref, un véritable thriller aéronautique, une enquête qui nous tient en haleine 2 heures durant, sans temps mort, avec un suspense et une énigme à plusieurs tiroirs sans cesse alimentés par le scénario. Oui, vraiment, on peut parler de chef d’œuvre.
Un film qui m’a enthousiasmé et met le doigt sur les dangers inhérents aux techniques de pointe dans n’importe quelle main.