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Dans le futur, faire pousser une simple tomate est devenu un crime Dans un futur aseptisé et indéterminé, la société est hiérarchisée en trois classes sociales distinctes.

L’alimentation est devenue entièrement réglementée par des multinationales. Ce sont elles qui produisent et fournissent tout ce dont se nourrissent les citoyens, si bien qu’il est devenu strictement interdit de cultiver ses propres semences. Aujourd’hui, pour avoir découvert des graines de tomate et avoir osé les faire pousser chez elle, une jeune femme est emmenée devant les tribunaux. Ceci est l’histoire de son procès. Dans la lignée des grandes œuvres d’anticipation telles que SOS Bonheur ou 1984, ce nouvel album de Régis Penet questionne les dérives de notre société moderne et l’appropriation du vivant par des sociétés privées. Un récit qui part de rien (une simple tomate) et nous raconte la fin du monde… dans un futur qui ne nous semble pas si éloigné que ça.

Régis Penet est un auteur prolifique, qui aime changer de style et se mettre en danger. Il aime tester, notamment ici avec Anne-Laure Reboul, au côté de laquelle il travaille en ce moment sur un autre projet. Le duo nous livre ici un monde inquiétant, qui renvoie tout de suite à Farenheit 451 de Ray Bradbury. C’est ce que l’on appelle une dystopie, l’inverse d’une utopie. Aseptisé, carré, épuré, c’est un futur où tous les symboles de l’ancien temps, livres et Tour Eiffel compris, doivent disparaître. En bref, une anticipation glaçante de la folie humaine.

© GLENAT – REBOUL & PENET