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Gueule cassée de 14, Édouard Roux trouve refuge dans l’atelier de la sculptrice animalière Jeanne Sauvage. Elle lui redonne un visage et l’introduit dans le milieu des artistes de Montmartre. En échange, Édouard lui fait découvrir la majesté du plateau du Vercors et l’histoire du dernier ours qu’il a vu tué quand il était enfant. Au cœur du Cirque d’Archiane, il lui dévoile la Dernière Reine et incite Jeanne a créer le chef d’œuvre qui la fera reconnaître.

Dans la veine des grands romans feuilletons du 19e, La Dernière Reine croise les destins du dernier ours du Vercors et d’Édouard Roux gueule cassée de 14.
Comme précédemment dans Le Loup, homme et animal se confrontent dans un récit puissant, mêlant questionnements écologiques, féminisme, histoire d’amour et histoire de l’art.

Encore une belle claque proposée par Rochette ! Magistral, poignant, intime et puissant, voilà les mots qui ressortent à la lecture de cet album. La relation entre Édouard et la nature, l’histoire de l’Ourse du plateau, le partage de cet amour de la nature avec la sculptrice, les dessins sans mots qui veulent dirent tant, tout dans cette histoire est subtilement dosé pour nous emmener loin dans les émotions ressenties.

Pour ceux qui ont l’immense bonheur de connaître le Vercors, ils reconnaitront toutes les vues ; celles d’hier et celles d’aujourd’hui. On ne manquera pas de ressentir que l’auteur est animé d’un amour puissant pour la montagne et la nature.

Il y a donc tout ce que l’on peut espérer d’un beau roman graphique à la lecture duquel on savoure autant la beauté des lieux que l’histoire douloureuse et belle d’Edouard Roux qui a connu le grand amour malgré son visage défiguré à la guerre.

© Casterman – Rochette