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Depuis ces dernières années, l’inventeur de Titeuf a totalement basculé et nous livre des histoires philosophiques, sérieuses et empreintes de gravité sur les thèmes sociétaux, écologiques et démocratiques. Cet ouvrage m’a touché par les questions qu’ils pose sur l’acceptation de la technologie, la connaissance infinie, l’organisation de la Société et les relations entre humains

Dans un futur proche, grâce au projet DataBrain, les humains disposent à la naissance d’un second cerveau numérique où sont directement uploadées des connaissances et des expériences virtuelles plus vraies que nature. Avec de simples programmes à télécharger, apprendre de nouvelles langues ou même assimiler la totalité du savoir de l’humanité n’a jamais été aussi simple et rapide. Du moins si, comme Constant, on en a les moyens. Mais un jour, à la suite d’un piratage informatique, il s’évanouit et se réveille en forêt, loin de la ville protégée, en ayant perdu tout son savoir et ses souvenirs. Démuni, il est recueilli par Hazel, jeune femme vivant en marge de la société, qui va l’aider à se reconstruire et à retrouver son passé. Constant va donc partir sur les traces de son identité réelle et découvrir au passage les facultés extraordinaires de son cerveau… humain.

Et si les compétences d’apprentissage de l’Homme freinaient au fur et à mesure que le progrès numérique s’accroit ? L’idée de départ est très intrigante et excitante. Le dessin, superbe, avec ses grandes planches couleur pastel nous envoute doucement. Tout au long du récit,  Zep nous interroge et nous fait réfléchir sur notre Humanité avec quantité de sources disséminées dans l’album. Lorsque l’on pense avoir compris, Zep nous surprend une fois les dernières pages tournées mais l’espoir est là !

Le récit est également très bien documenté et sourcé, j’y ai découvert ainsi l’extraordinaire syndrome du savant.

© RUE DE SEVRES – ZEP